Témoignage de guérison déréalisation dépersonnalisation

Déréalisation / dépersonnalisation : le témoignage de guérison d’Inès

C’est au tour d’Inès de nous raconter ton témoignage de guérison de la déréalisation / dépersonnalisation. Un grand merci Inès ! 🙂 
 

Coucou Inès, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
 
InèsJe m’appelle Inès, j’ai 20 ans et je suis étudiante en lettres. J’ai toujours été une personne sensible, timide et très empathique mais également très anxieuse. Je suis quelqu’un de très passionnée et qui vit les choses intensément, ce n’est pas toujours facile à vivre mais avec le temps j’ai appris à gérer tout ça et la déréalisation m’a surtout permis de comprendre que mon cerveau ne pouvait pas tout supporter et qu’il fallait que j’apprenne à souffler. J’aime la vie et j’ai pris conscience que chaque période ou étape compliquée n’est là que pour nous faire grandir. 
 
Comment le trouble de déréalisation / dépersonnalisation a démarré chez toi ?
 

Comme je l’ai dit auparavant j’ai toujours été quelqu’un de très anxieux, j’ai fait ma première crise d’angoisse à 7 ans et depuis l’anxiété ne m’as pas vraiment lâché. J’ai appris à vivre avec et à être heureuse et bien dans ma peau avec celle-ci. Mais à l’âge de 18 ans un évènement tragique s’est produit : une de mes amies s’est ôté la vie. Cette période a été très compliquée pour moi, cela m’a replongée dans mon anxiété et ma première crise de déréalisation est arrivée. C’était un mardi soir, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, j’ai cru devenir folle ou être en train de mourir. Suite à ce soir là je suis restée dans cet état de déréalisation pendant des mois sans voir d’issue de secours, avec une dépression à la clé. 

 

Comment se manifestait la déréalisation / dépersonnalisation chez toi ? 
 
Ma première crise a vraiment été horrible, c’était une sensation que je n’avais jamais ressentie. Elle a commencé avec une énorme montée d’angoissse, des frissons et des palpitations puis tout à coup j’étais comme dans une bulle deconnectée de tout. Je voyais le monde avancer autour de moi mais j’étais spectatrice, c’était comme si je n’étais plus dans mon corps, parfois même je ne reconnaissais plus mes proches ou certains endroits. Dans les cas les plus extrêmes je faisais des crises de panique avec le sentiment d’être hors de mon corps et de ne plus pouvoir y retourner. Je devais continuer d’aller au lycée car c’était l’année du bac mais certains jours je n’y arrivais plus et je devais rentrer chez moi et rester collée à ma mère pour ne pas avoir l’impression de mourir. Cela a entraîné beaucoup de pensées existentielles sur le monde, la terre, j’avais très peur de l’espace. Je me demandais comment les autres faisaient pour mener une vie normale alors que moi je me posais toutes ces questions et j’avais toutes ces sensations horribles dans mon corps. 
 
Comment as-tu fait pour enclencher le processus de guérison ? 
 
Voyant que mon état ne passait pas au bout de quelques semaines j’ai décidé de prendre rendez-vous chez une psychologue, cela m’a beaucoup rassuré au début, elle m’a bien expliqué ce qui se passait dans mon cerveau, elle m’a dit que mon état était terrifiant mais absolument pas dangereux, bien au contraire, mon cerveau était en surchauffe et voulait simplement me protéger. Néanmoins les sensations de déréalisation ne passaient pas vraiment même si j’allais mieux… C’est là que j’ai décidé de faire la pire chose à faire : chercher sur internet des avis de personnes qui vivaient la même chose sachant que je l’avais déjà fait et que je pouvais tomber sur des personnes disant qu’elles souffraient de ça depuis des années et que ça ne passait pas, ce qui m’angoissait encore plus. Mais au lieu de ça je suis tombée sur le site de Laura, mon ange gardien, qui expliquait tout très bien et surtout qui proposait de vrais témoignages de personnes qui s’en étaient sorties, avec de vrais conseils. Ce jour là a été mon déclic, je me souviens avoir pleuré devant les témoignages tellement ils me redonnaient espoir, je suis descendue et j’ai dit à ma mère : maman je vais m’en sortir, je le sais. Ce même soir je suis sortie alors que je n’osais plus sortir depuis des mois et j’ai mis en place tous les conseils du livre, c’est à dire vivre une vie normale sans trop donner d’importance à la sensation de déréalisation, aussi pénible qu’elle soit. J’ai passé une super bonne soirée remplie d’espoir, j’ai continué sur cette lancée et en quelques semaines la sensation de déréalisation avait quasiment disparue. 
 
Comment te sens-tu à présent ?
 
Aujourd’hui cela fait 3 ans que je me suis sortie de la déréalisation, depuis ce fameux jour où je suis tombée sur le livre de Laura je n’ai plus refait de crises de déréalisation. Il m’arrive d’avoir des phases d’angoisse car comme je l’ai dit c’est quelque chose qui a toujours fait partie de moi mais ce n’est rien de grave et je vis une vie épanouie avec. La déréalisation ne fait plus partie de ma vie et je sais que malgré toute la mauvaise période qu’elle m’a fait vivre elle m’a également fait grandir. J’ai appris à écouter mon corps et à voir quand il n’arrive plus à gérer. Je suis une meilleure version de la moi d’avant, plus douce envers moi même et plus à l’écoute de mon corps. Je fais des études que j’aime, des loisirs que j’aime, j’ose beaucoup plus qu’avant, je suis moins timide et je profite de petits détails qui pouvaient me paraître insignifiants avant tout cela. Je n’ai plus peur de cette sensation de déréalisation qui peut apparaître une fois de temps en temps quand j suis trop fatiguée ou trop stréssée, je sais que mon cerveau et mon corps me disent juste que je dois me détendre. 
 
Quel serait le meilleur conseil que tu pourrais donner aux personnes qui souffrent toujours de déréalisation / dépersonnalisation ? 
 
Mon meilleur conseil pour les personnes souffrant de déréalisation serait tout d’abord de vraiment comprendre et prendre conscience que ce n’est rien de grave, que notre cerveau le fait pour notre bien. C’est le début du processus pour aller mieux, mais le plus important est de continuer à vivre, aussi compliqué que ce soit, il faut montrer à notre cerveau qu’il n’y a pas de danger, qu’il peut se détendre et revenir à son état normal. Ne jamais perdre espoir, j’ai été à votre place et je pensais vraiment ne pas pouvoir m’en sortir mais en quelques semaines tout allait déjà mieux ! La vie nous veut du bien et il faut toujours garder cette foie en tête. 
 

 

Merci beaucoup à Inès d’avoir accepté de nous raconter son histoire  🙂 

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