Agoraphobie solutions

Agoraphobie : je m’en suis sortie ! Explications et solutions (1/2)

L’agoraphobie se définit comme une phobie des endroits d’où il serait difficile de s’échapper ou d’être secouru. Elle conduit à un évitement des situations redoutées et peut ainsi finir par fortement restreindre la vie quotidienne.  

 

Définition de l’agoraphobie

L’agoraphobie se caractérise par une forte anxiété à l’idée d’être bloqué dans un endroit sans avoir la possibilité immédiate de partir ou d’être secouru. Ainsi, elle touche souvent les endroits suivants  :

  • Les transports en commun (bus, train, avion,…)
  • Les lieux fermés (ascenseur, cinéma, magasins,…)
  • Les espaces ouverts (places publiques, marchés, ponts,…)
  • Les situations d’attente (salles d’attente, file, caisse des magasins, restaurant, trafic routier,…)
  • Le fait de s’éloigner de chez soi ou l’éloignement des proches peuvent également être source d’angoisse.

En fait, l’agoraphobie se caractérise surtout par une anxiété anticipatoire à l’idée de faire un malaise (souvent une crise d’angoisse) dans une situation qui rendrait la gestion du malaise difficile. Ces situations sont alors activement évitées, et la vie se restreint petit à petit.

La présence d’un proche étant souvent requise pour affronter situations redoutées et/ou pour soutenir en cas de crise, l’agoraphobie engendre également souvent une dépendance vis-à-vis de l’entourage (lire l’article dédié à ce sujet).

 

Début et installation de l’agoraphobie

Un choc initial lors d’une situation spécifique peut être à l’origine de l’agoraphobie. Par exemple, une personne peut avoir été témoin d’une agression dans le métro. Elle a éprouvé une grande frayeur lors de cet événement, et son cerveau a associé « métro » avec « danger ». Le métro, qui était auparavant un stimulus neutre, devient alors source d’anxiété, même si le déclencheur initial (l’agression) n’est plus présent.

Mais le plus généralement, l’agoraphobie fait suite à des crises d’angoisse. Si nous avons vécu une crise d’angoisse dans un supermarché, notre cerveau crée l’association « supermarché = danger ». La peur de revivre un moment si difficile conduira à un évitement de la situation, signant le début de l’agoraphobie.

L’agoraphobie se caractérisera alors par une peur de faire une crise d’angoisse, soit dans un endroit où nous ne pourrons pas obtenir un secours immédiat, soit dans un endroit d’où nous ne pourrons pas partir immédiatement pour retrouver notre calme.

Dans le fond, l’agoraphobie n’est pas tellement la peur de ces situations. Il s’agit plutôt d’un manque de confiance dans notre capacité à gérer la crise par nous-même, rapidement, et n’importe où. 

Dans mon cas, j’avais mis en place certaines techniques de réassurance pour me calmer lors de mes crises d’angoisses : je sautais vite dans la douche, je regardais une série dans mon lit et il fallait que mon compagnon reste près de moi. Ces techniques impliquaient donc que je sois chez moi, dans mon petit cocon rassurant et protecteur.  Ainsi, l’idée de faire une crise d’angoisse au supermarché, par exemple, me terrorisait puisque je ne pouvais pas mettre en place mes techniques de réassurance ! En effet, au supermarché, je ne suis pas libre de réunir toutes les conditions qui pourraient m’aider à retrouver rapidement mon calme.

 

Généralisation et Renforcement de l’agoraphobie

L’agoraphobie démarre donc par la peur et l’évitement d’une situation que nous avons associé à un danger. Comme le cerveau est une merveilleuse machine destinée à nous préserver, il va petit à petit généraliser la peur à toutes les situations similaires à la situation initiale.

Dans mon cas, j’avais peur à l’idée de rester bloquée à la caisse du supermarché pendant une crise d’angoisse. Progressivement, cette peur s’est généralisée à toutes les situations quotidiennes qui comportent un temps d’attente : commander un plat au restaurant, me retrouver sur la route pendant les heures de pointe, être dans une salle d’attente, etc. Dans des cas extrêmes, on peut se retrouver en incapacité totale à sortir de chez soi !

L’évitement des situations redoutées va petit à petit renforcer l’agoraphobie. En effet, en évitant une situation, on confirme en quelque sorte à notre cerveau que cette situation est dangereuse. C’est comme s’il se disait que si on évite, c’est qu’il y a bien raison de se méfier.

Anxiété anticipatoire        Évitement        Renforcement de la peur

Concrètement, cela commence par une anxiété anticipatoire à l’idée de se retrouver dans une situation potentiellement compliquée  : « J’ai peur d’aller au supermarché, et si je faisais une crise d’angoisse alors que je suis à la caisse ? ». On choisit alors d’éviter la situation : «Tant pis, je n’y vais pas ! ». Ensuite, on se dit «J’ai vraiment bien fait de ne pas y aller, j’ai sûrement évité une grosse crise ». Ainsi, notre peur de la situation se renforce.

Plus on évite, plus on renforce notre croyance que la situation est dangereuse, plus notre peur de la situation augmente. De plus, en évitant, on apprend pas à gérer notre angoisse et on renforce également notre croyance qu’on est pas capable de gérer dans cette situation.

 

Voici la deuxième partie de l’article :  Agoraphobie : je m’en suis sortie ! Explications et solutions (2/2)

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