C’est au tour d’Hiba de nous raconter comment elle s’est sortie de la déréalisation/dépersonnalisation. Merci Hiba de nous partager ton témoignage ! 🙂
Coucou Hiba, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Hiba, résidente au Canada, marketeuse de métier
Comment le trouble de déréalisation / dépersonnalisation a démarré chez toi ?
La DRDP est apparue dans ma vie le matin du 21 décembre 2021, alors que j’avais 29 ans. Elle est survenue suite à une relation toxique qui a duré six mois et m’a profondément affectée mentalement. J’ai vécu avec une personne qui me rabaissait constamment et qui était très agressive verbalement, ce à quoi je n’avais jamais été habituée. Je vivais des chocs presque chaque jour. La même personne m’a aussi donné une drogue sans que je sache ce que c’était réellement, ce qui a déclenché ma première crise de panique. Après cela, la DPDR est apparue soudainement un matin à mon réveil.
Comment se manifestait la déréalisation / dépersonnalisation chez toi ?
Je ressentais un détachement total de la réalité, avec un tourbillon d’idées existentielles qui tournaient constamment dans ma tête. Je n’arrivais pas à me concentrer ni à lire correctement ; mon cerveau semblait dysfonctionner. Je me sentais très éloignée de la réalité et détachée de tout ce qui m’entourait. J’avais l’impression de devenir folle et je m’observais constamment, craignant de faire ou dire quelque chose de déplacé. J’avais peur que l’on découvre que j’avais perdu la raison. C’était l’expérience la plus traumatisante de ma vie.
Comment as-tu fait pour enclencher le processus de guérison ?
En tant que musulmane, j’ai instinctivement commencé à prier et à méditer chaque jour, me connectant à Dieu pour demander de l’aide car personne autour de moi ne pouvait m’aider. J’ai également acheté des livres pour me documenter et comprendre ce que je vivais, et j’ai consulté des forums pour lire les témoignages de personnes qui avaient guéri, ce qui m’a beaucoup réconfortée en me montrant que je n’étais pas seule et que je n’étais pas folle. J’ai bien sûr quitté l’environnement toxique dans lequel je vivais. J’ai suivi un suivi thérapeutique et psychiatrique pendant six mois. J’ai commencé à jeûner deux jours par semaine, car j’ai lu que le jeûne aidait contre l’anxiété. Je me suis entourée de personnes aimantes et bienveillantes, car j’avais besoin de sécurité, et je m’endormais avec des méditations d’amour et de sécurité. La foi et les pratiques musulmanes comme la prière, le jeûne et la méditation ont été les principales causes de ma guérison.
Comment te sens-tu à présent ?
La DPDR a duré deux ans dans ma vie. Une fois guérie, j’ai oublié ce que c’était. Il m’arrive d’éprouver de petites anxiétés aiguës qui me font peur, mais c’est très rare. J’en suis sortie résiliente, plus forte et très heureuse d’avoir eu une seconde chance dans ma vie.
Je conseille de commencer immédiatement par changer l’environnement dans lequel ils vivent, surtout si la DPDR est causée par une relation abusive. Il est important de lire les témoignages de personnes guéries, car cela donne espoir. Entourez-vous de personnes bienveillantes et éloignez-vous de tout ce qui peut engendrer la peur dans votre vie, car le cerveau a besoin de se rassurer pour retrouver son fonctionnement normal. Écrire chaque jour ses pensées peut également aider à libérer l’esprit. Personnellement, la prière à Dieu m’a énormément aidée et a été ce qui m’a sauvée.
Merci beaucoup à Hiba d’avoir accepté de nous raconter son histoire
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